dimanche 28 juillet 2013

La Médiation ça marche !! (Témoignages extraits du site du CMAP...)

Témoignages

  • « Le médiateur a été l’élément constructeur et positif de cette médiation extrêmement difficile (10 ans de procédure). »
  • « Le médiateur a mené la médiation de manière très professionnelle et très humaine, qualités qui ont permis d’aboutir au résultat positif espéré. GRAND MERCI ! »
  • « Nous restons persuadés que le tribunal nous aurait certainement donné gain de cause mais au bout d'une procédure de plusieurs années avec tous les inconvénients liés à une telle solution : le temps, le coût, le moral et même le doute sur le jugement final (la justice est parfois difficile à comprendre)...Nous devons avouer que nous avons douté à plusieurs reprises et que nous avons même fini par ne plus y croire mais grâce à votre patience, votre persévérance, votre confiance en le dialogue et la manière dont vous positiviez les choses, l'improbable s'est produit à un moment où nous étions résolus à cesser toute tentative de solution amiable. »
  • « Monsieur le médiateur, Et voilà !... Suite à votre excellente collaboration, votre volonté à négocier sans nuire à quiconque, vos très bonnes idées, et votre flegme, il semblerait... que nous soyons sur le chemin d'une conclusion de cette très fâcheuse et regrettable situation.(…) Merci beaucoup pour votre soutien et votre efficacité ; il va sans dire que, sans vous, nous n'en serions pas là et nous traînerions encore ce boulet et donc un préjudice encore plus abyssal au fil des mois qui passent ! »

  • « Ce que je retiens de cette médiation, c’est d’abord son caractère exemplaire dans la mesure où elle s’est déroulée dans le délai, en principe, imparti à la médiation (ce qui n’est pas toujours faisable) et a permis aux parties d’aboutir à un accord leur permettant de trouver une solution pragmatique à une exécution de contrat en train de dégénérer.

Il est primordial de donner au CMAP, au moment de la saisine, des éléments objectifs pour apprécier de façon globale le problème posé de façon à permettre le choix du médiateur le plus approprié.
Il est également vrai que les responsables opérationnels présents à la médiation ont parfois besoin d’entendre un tiers neutre leur confirmer ou leur donner son analyse du dossier sous différents aspects et pas uniquement l’aspect juridique.
Enfin avec l’expérience je constate qu’il faut se détacher du réflexe instinctif chez les juristes et les avocats d’une procédure écrite. La médiation est une procédure orale. C’est pour cette raison que la capacité d’écoute de tous les intervenants est importante. » (Direction Juridique d’une grande entreprise signataire de la Charte de la Médiation)

  • « Je suis ressorti de la médiation avec un sentiment de soulagement après avoir vécu des mois douloureux. Cette solution m’a permis de me renforcer moralement avec une reprise de confiance en moi. »

  • « Une médiation ? Mais pourquoi faire ? Voilà en cinq mots quel est mon état d’esprit lorsque la partie adverse contacte mon conseil pour proposer cette voie amiable avant l’audience de première instance.

Cadre dirigeant, opposé à mon ancien employeur dans le cadre d’une rupture brutale de mon contrat de travail, je n’imagine pas un instant que cette solution puisse être une voie sérieuse.
Si j’imagine que cette procédure puisse avoir un intérêt en matière commerciale, je suis donc loin de l’entrevoir en matière prud’homale, surtout avec un adversaire de culture nord-américaine et qui ne connaît rien au droit et aux usages français en la matière. Je reste convaincu que seul un jugement pourra faire entendre raison à ceux qui « sans raisons » et à la veille de mon soixantième anniversaire m’ont évincé de mes responsabilités…
En raison d’une date d’audience encore éloignée, j’accepte toutefois de tenter l’expérience mais sans aucune conviction, acceptant cependant de me prêter positivement et honnêtement au jeu.
Le jour de la médiation arrive, je ne vois toujours pas au cours des échanges de solution possible et c’est à mon grand étonnement qu’après 4 heures de réunion et une nuit de réflexion pour tous, la solution d’un accord sérieux et acceptable sous l’égide du médiateur se dégage très rapidement le lendemain matin.
Voilà qu’en quelques heures se trouvent effacés une perspective de trois à cinq années de procédure et tous les désagréments, les soucis et les frais que cela entraîne !
Je n’en crois pas mes yeux et je reconnais bien volontiers aujourd’hui qu’on peut parler d’une magie de la médiation, et même en matière prud’homale où les sensibilités et les ressentiments sont certainement plus exacerbés qu’en d’autres matières.
Je peux affirmer que je n’hésiterai pas à conseiller à quiconque se trouvant engagé dans une procédure judiciaire de recourir à la médiation. »

  • « Les concessions que vous avez pu obtenir de part et d’autre sont méritoires et attestent du professionnalisme et de l’expérience avec lesquelles vous avez, avec une grande aisance, joué ce rôle de facilitateur qui a tout de même conduit à une issue amiable. »


vendredi 26 juillet 2013

Création de l'Ecole de la Médiation du Barreau de Paris

Ci-dessous, je reprends in extenso l'interview de Michèle Jaudel, paru le 23 juillet 2013 sur "e-orientations.com"
Pierre Gerardin


Le Barreau de Paris vient de créer l'Ecole de la Médiation du barreau, afin de faire connaître aux avocats cette méthode alternative et encore peu connue en France. Michèle Jaudel, avocate à la cour, déléguée du bâtonnier du barreau de Paris à la médiation, médiateur agréé CMAP et AME, détaille les formations et les enseignements proposés par ce nouvel établissement.

Michèle Jaudel, Ecole de la Médiation

Michèle Jaudel,

avocate à la cour.
Le barreau de Paris vient de créer l'École de la Médiation du barreau. Les formations pour les avocats étaient-elles lacunaires en la matière ?
"Le barreau de Paris consacre depuis 1995 beaucoup de temps à la promotion de la médiation. C'est un processus qui évolue de manière très lente, car ce n'est pas dans notre culture française, préférant bien souvent se battre !
Depuis deux ans, sous l’autorité du bâtonnier de Paris, Christiane Féral-Schuhl, elle-même médiateur agréé, le barreau de Paris s’est engagé sur la voie des modes alternatifs de règlement des conflits, notamment en encourageant la médiation en formant les avocats à ce processus pour qu’ils conseillent et accompagnent leurs clients sur la voie d’une justice apaisée.
Cette année, c'est d'ailleurs l'année de la médiation au barreau de Paris. Nous voulions faire en sorte que les avocats connaissent la médiation et puissent la pratiquer, en donnant le conseil adapté à leurs clients et en les accompagnant dans la médiation. C'est une école pilote et, si le succès est au rendez-vous, nous encouragerons les autres barreaux à le faire!"
Quelles sont les modalités pour intégrer cette formation ?
"Il faut être avocat, et avoir effectué 55 heures de formation de tronc commun avec un autre organisme partenaire (centre de formation de médiateurs) agréé par le barreau. Les candidats doivent être admis au vu de leurs cursus, motivation, CV et formation pour intégrer l’école. Il faut justifier de ces compétences et expériences pour pouvoir intégrer les trois modules complémentaires au barreau."
Comment se déroulera l'enseignement ?  
 "Cet enseignement se fait sous la forme d'une formation continue. En tout, les avocats suivront 130 heures de formation, les 55 heures incluses. Nous organisons déjà 25 heures à la fin août, qui seront suivies de 50 heures d’ici à la fin de l’année 2013."
Pour ces avocats, qui assurera leur formation ?
"On fait intervenir principalement des avocats et des médiateurs reconnus dans le monde entier et spécialistes de la médiation. Nous voulons montrer que, si ça marche ailleurs dans le monde, pourquoi pas ici ? Il y a également beaucoup d'échanges avec les entreprises qui pratiquent la médiation (Orange, Thalès, Total…). Les intervenants aborderont tous les domaines pratiques dans lesquels peut intervenir la médiation interentreprises avec les particuliers, de même qu’intra-entreprises."
Y aura-t-il des stages pratiques ?
"La formation se fera sous forme de modules, d'une quinzaine de candidats maximum. Nous tenons à conserver cette taille humaine, pour justement permettre la pratique. Il y aura des jeux de rôles notamment, parce que tant qu'on n'a pas pratiqué, qu'on n'a pas mis les mains dans le cambouis, on ne peut pas savoir ce qu'est la médiation !"
Un contrôle continu ou des examens vont-ils valider la formation ?
"C'est une formation qualifiante. Si les 130 heures sont validées, l'avocat pourra utiliser la mention "qualification médiation du barreau de Paris". Mais il ne faut pas oublier que la médiation évolue et se pratique pour que ses acteurs médiateurs et conseils des parties soient efficaces et performants : une validation régulière des compétences est mise en place."


Propos recueillis par Anaïs Grockowiak, OrientationsMis en ligne le Mardi 23 Juillet 2013














dimanche 21 juillet 2013

4 vidéos originales par Carl Rogers. Un "père" de la médiation ?

ATTENTION LES 4 VIDEOS SONT EN ANGLAIS.

NB IL EST POSSIBLE DE FAIRE APPARAITRE SOUS LA VIDEO YOUTUBE LE TEXTE ECRIT DE L'EXPOSE (EN ANGLAIS)

Vidéo 1 sur 4


Vidéo 2 sur 4


Vidéo 3 sur 4


Vidéo 4 sur 4

samedi 6 juillet 2013

Le conflit entre associés, un vrai risque pour l’entreprise.

A propos du Conflit entre associés, voici deux textes que je trouve très intéressants :  un article + un commentaire par deux experts. Je les ai lus sur Village-justice.com. (J'ai effectué un léger travail de mise en forme).
Pierre Gerardin

Entre votre associé et vous, rien ne va plus ? Afin d'éviter que vos relations professionnelles ne tournent au conflit ouvert, et vous fasse perdre temps, argent et santé, il est fondamental de connaître les méthodes permettant d’éviter ou de limiter les conséquences.
Pour nous éclairer sur ce sujet, la rédaction du Village de la Justice a fait appel à Yann Martin-Lavigne, avocat qui conseille les entreprises dans le domaine du droit des sociétés, du droit des contrats et des fusions-acquisitions


L’émergence d’un conflit entre associés fait partie des risques de la vie de l’entreprise. En effet, la réunion de plusieurs entrepreneurs, amène parfois des intérêts divergents. Maître Martin-Lavigne, pouvez-vous nous dire comment minimiser ce risque de mésentente ?

"Le conflit entre associés, comme vous le soulignez, est l’un des risques de l’entreprise : plusieurs entrepreneurs impliqués dans un même projet, a fortiori un fondateur ayant des fonctions opérationnelles et un investisseur financier, peuvent avoir des conceptions très divergentes de la réussite de la même entreprise. Ces divergences, mal anticipées, sont à l’origine de nombreux conflits.

Ce risque peut être minimisé.
En amont tout d’abord, les parties doivent clairement identifier leurs rôles et leurs attentes dans le projet commun. Par exemple avec une répartition claire des tâches entre les associés opérationnels, une définition des apports financiers et non financiers (expérience, mise à disposition de personnel, etc.) et des objectifs (plus-value financière, développement d’un produit innovant, développement de long terme, etc.). A ce titre, j’insiste souvent sur les dangers du mélange des genres, notamment dans le cas d’investissements d’amorçage : on est investisseur ou apporteur d’affaires, mais l’investisseur qui entend faire fructifier son carnet d’adresses via son investissement fait fausse route, et cette situation débouche souvent sur des déceptions réciproques.

La définition d’un calendrier et de procédures adéquates de sortie permet d’anticiper la sortie d’un investisseur ou la prise de retraite de l’associé le plus âgé, et d’éviter la situation ou l’un des associés serait contraint de céder sa participation dans l’urgence ou au contraire resterait prisonnier de sa participation. De la même manière, un associé minoritaire peut utilement négocier un droit de retrait, notamment en cas de rupture de son contrat de travail.

Toujours en amont, la mise en place de règles de gouvernance claires, avec des réunions périodiques ou justifiées par des événements exceptionnels permet d’assurer l’information des parties, et d’adapter la stratégie de la société au fil du temps. Ces réunions peuvent être prévues par les statuts ou bien relever d’une organisation fixée par un pacte entre associés. Dans le courant de la vie du projet, ce lien formel que nous venons d’évoquer doit justement être utilisé pour maintenir la cohérence du projet et la cohésion des parties : il n’est pas rare qu’une start-up modifie sa stratégie au cours de ses premiers mois ou de ses premières années d’existence pour se recentrer sur un produit ou un service plus porteur. Dans ce cas, les associés doivent également adapter leurs attentes et, le cas échéant, reconsidérer leurs apports."

Si on ne peut éviter un conflit entre les associés existe-t-il des méthodes extrajudiciaires de résolution des différends ?

"Dès lors que le conflit est installé, il peut avoir des conséquences désastreuses pour l’entreprise : outre son image qui peut être écornée lorsque les différends sont connus des clients, fournisseurs et partenaires, les efforts des dirigeants sont concentrés sur autre chose que l’opérationnel aussi longtemps que dure une éventuelle procédure.

De ce fait, il peut être intéressant de proposer une médiation comme préalable à toute action en justice. Cette étape n’est obligatoire que si les parties l’ont accepté lors de la conclusion d’un pacte, cet accord étant plus difficile à trouver une fois le conflit né. La médiation peut s’organiser librement ou dans le cadre d’institutions spécialisés (CMAP, CCI, etc.), qui mettent à la disposition des parties des professionnels spécifiquement formés à cet exercice. La médiation n’oblige pas à trouver un accord, mais doit être considérée comme une dernière chance d’exposer ses griefs et ses revendications et de trouver un accord amiable avant l’ouverture d’une procédure judiciaire, avec les frais et délais qui y sont attachés.


Si la médiation échoue, une autre solution extrajudiciaire ouverte aux parties est l’arbitrage. Il permet de faire intervenir comme juges des professionnels du droit ou du métier concerné. Cela est avantageux lorsque le conflit porte sur un point de droit très technique ou lorsque sa résolution implique la connaissance des spécificités d’un métier. Compte tenu des délais de mise en place du tribunal arbitral et des échanges de mémoires, l’arbitrage n’est pas nécessairement plus court qu’une procédure judiciaire, sauf si les parties renoncent à la faculté d’appel. L’inconvénient majeur de l’arbitrage est son coût (les arbitres, sorte de tribunal privé, sont rémunérés par les parties), qui tend à le réserver à des litiges dans lesquels les intérêts financiers sont importants."

Si le conflit est ouvert et avéré quelles sont les différentes procédures permettant de résoudre judiciairement les conflits ?

"J’entends souvent que le seul recours judiciaire en cas de conflit entre associés serait la demande de dissolution de la société. Cette action est effectivement ouverte en cas d’existence d’un différend et de paralysie de l’entreprise, les tribunaux appréciant strictement ces conditions. Mais cette action peut se retourner contre son auteur : l’actionnaire minoritaire qui formule cette demande risque de ne pas tirer grand-chose de la liquidation.

Il existe d’autres moyens d’action aux conséquences moins extrêmes.

En premier lieu, les parties peuvent demander la désignation d’un mandataire ad hoc, qui intervient comme un médiateur, sans toutefois s’immiscer dans la gestion de l’entreprise. Lorsque la situation l’impose, on peut demander la révocation du dirigeant en place, mais en gardant à l’esprit qu’il faudra lui trouver un remplaçant, élu une nouvelle fois par les associés. La mise en place d’un administrateur désigné par le tribunal n’est une solution viable que dans une entreprise d’une certaine taille : ils sont souvent choisis parmi les administrateurs judiciaires, dont l’emploi du temps ne leur permet pas de se substituer à un dirigeant opérationnel à plein temps.

La demande d’expertise de gestion peut servir de préalable à toutes les actions dont j’ai parlé, en faisant intervenir un tiers, qui donnera son avis sur une ou plusieurs opérations de gestion. C’est un moyen efficace de constituer un dossier.

En tout état de cause, et même lorsque de telles actions sont engagées, je cherche à privilégier les solutions transactionnelles, qui restent souvent, objectivement, les plus intéressantes."

Lors de l’émergence d’un conflit entre associés ou lors du règlement de celui-ci, quelle place, quel rôle peut avoir à jouer l’avocat ?

"Le rôle de l’avocat est dans un premier temps d’évaluer la situation juridique : quels sont les outils contractuels ou statutaires en place (clause d’exclusion, retrait, etc.), et surtout quelles sont les chances de succès d’une action, les risques de blocage, les contraintes liées à l’évaluation de titres, la prescription d’une action, etc.

Nous devons fournir aux parties un regard objectif sur un litige qui est parfois devenu passionnel : en termes strictement économiques, il vaut mieux renoncer à une action qui se heurterait au régime de prescription très restrictif du droit des sociétés, ou lorsque le préjudice n’est pas suffisamment caractérisé.

En parallèle d’une action judiciaire ou en alternative à celle-ci, les conseils peuvent intervenir comme médiateurs entre les parties, pour permettre la construction de solutions « intelligentes », comme par exemple une réduction de capital par attribution d’actifs sociaux aux associés sortants ou la stipulation d’une obligation de non-concurrence. Ce faisant, même pour l’associé qui se juge en position de force, la conclusion d’un accord permet non seulement de régler le passé mais également de sécuriser l’avenir."

Propos recueillis par Benjamin Brame
Rédaction Village de la Justice

En réponse à... Le conflit entre associés, un risque pour l’entreprise. Par Yann Martin-Lavigne, Avocat.10 octobre 2012 09:05, par Xavier GILLERON
Bonjour
En tant que médiateur agréé CMAP et effectuant plusieurs médiations entre associés, je ne peux que souscrire aux propos de Me Martin-Lavigne et le remercier pour son article.
Les conséquences d’un conflit ouvert entre associés, mis sur la place publqiue et notamment judiciaire, sont désastreuses pour ne pas dire fatales à l’entreprise.
Bien souvent les causes d’un conflit ne sont pas que techniques. La vie des associés évolue et leur rôle au sein de l’entreprise également ce qui nécessite en permanence des aménagements voire des décisions de rupture.

Pour notre part nous anticipons ces aménagements et ces décisions en préconisant aux associés, la mise en place d’un pacte d’associés, incluant une clause de médiation.

Il est bien évident, que mis sur la place publique, le conflit entre associés sera exploité par les concurrents mais entrainera également une perte de confiance avec les clients, fournisseurs et partenaires de l’entreprise.
Par ailleurs, un juge saisi d’un tel conflit ne se positionnera que sur l’aspect technique voire financier. Les conséquences sont doubles : une rupture de la relation humaine entre les associés et une rupture avec l’environnement de l’entreprise.
La médiation trouve ici sa pleine expression puisque très souvent les causes d’un conflit sont émotionnelles ou résultent de la personnalité des associés, autant de points qui ne sont jamais pris en compte dans le cadre d’une action judiciaire. Très fréquemment le conflit repose sur des non-dits, des divergences de stratégie non exprimées car la structure de l’entreprise n’est pas adaptée à une parfaite communication. L’éloignement des associés peut également être un facteur de conflit.
Très récemment il m’a été donné d’organiser une médiation entre deux associés qui étaient également deux frères (cela est très fréquent, notamment dans les sociétés familiales), à l’occasion d’une cession de titres. L’un des associés s’est soudainement mis à à bloquer le processus de cession à l’égard des tiers acquéreurs (l’affaire portait sur plusieurs millions d’euros). Il s’est avéré au final, que cet associé avait pris prétexte de cette cession qui, par le blocage du processus mettait son associé-frère en porte-à-faux à l’égard des acquéreurs, pour régler des différends familiaux qui remontaient à plus de 15 ans.

Ce type de cas est très fréquent, et les effets à retardement ne sont pas toujours appréhendés. Ils peuvent être catastrophiques, d’où l’intérêt préventif du pacte d’associés et la mise en place d’une médiation confidentielle organisée par des professionnels de la médiation.

Bien Cordialement
Xavier GILLERON
LEX CONSULTING
Médiateur agréé CMAP

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